Rue de l'utopie, le film : voyage intimiste au sein d'un collectif

S'il fallait résumer en un mot la soirée ciné-débat aux cinéastes du mardi 20 juin, ce serait sans conteste celui-ci : captivant !

Il faut dire que la réalisation du film par le trio Josiane Zardoya, Arlette Girardot et Maïté Debats a créé dès le départ un climat très intimiste. Cela a grandement facilité l'immersion et surtout l'identification aux personnages.

Préambule

Devant une cinquantaine de spectateurs, Thérèse Côme a pris la parole pour présenter l'association organisatrice de l'événement, en partenariat avec "Les Cinéastes" : Ecolieux 72. Après un bref historique, elle a présenté les différentes missions au service de l'Habitat Participatif, ainsi que les événements à venir (voir photo)

Puis elle a passé la parole à Josiane Zardoya, venue spécialement de Paris pour l'événement. La réalisatrice a présenté le film à la cinquantaine de spectateurs présents, Elle ne nous a pas caché les nombreuses difficultés rencontrées lors du tournage, mais aussi et surtout après, lorsqu'il a fallu trouver des partenaires pour le produire. Un parcours du combattant qui a duré 5 ans

Le film

Les thèmes abordés dans ce film ont fait écho à nos problématiques actuelles. Et notamment :

• l'impact du choix de la forme juridique et ses conséquences sur les valeurs et sur la transmission du patrimoine, ou dit autrement :

• comment faire pour ne pas perdre en route nos valeurs, lorsque les contraintes matérielles viennent bousculer nos idéaux ?

Même si on ne peut pas anticiper tous les imprévus, ce film nous avertit qu'il est préférable d'avoir débattu sur un maximum de ces situations en amont, à froid, pour questionner dès maintenant le nous sur ces sujets.

Et si ça nous arrive à nous aussi qu'est-ce qu'on fait ? Où placer le curseur ? A partir d'où on commence à lâcher prise, céder à certaines règles pour ne pas se replier sur soi ?

Ou à l'opposé, A partir de quand on arrête les compromis avant qu'ils ne deviennent compromission ?

Dans quels cas on (re)devient militant actif, on se retrousse les manches pour aller se battre contre le système et défendre ce pour quoi on a décidé d'habiter autrement ?

C'est pour ça qu'on a écrit la charte du vivre ensemble. C'est pour donner un cap qui pointe vers un objectif, et des valeurs qu'on emporte avec nous comme des rappels de chaque moment.

Le plus important est de ne pas les oublier en route, ou de les perdre dans le fond de notre sac à dos

Epilogue

A l'issue du film, les micros ont circulé dans la salle pour donner la parole aux spectateurs. Pendant environ 45 mn, Josiane a pris le temps de répondre à chacune d'entre elles.

Enfin, ceux qui le souhaitaient sont restés pour rencontrer les représentants de 3 projets en cours de construction en Sarthe :

• les Coopénates sur Coulaine

• Vieuville sur Beaufay

• et bien sûr Canop'îlot sur Le Mans